Les influenceurs éco-conscients mixent fripes, vintage et marques éthiques pour imposer un style à la fois chic, engagé et accessible.
Le phénomène émergeant d’une mode responsable
Plus qu’un simple hashtag, Sustainable & thrifted incarne un mouvement de fond : celui d’une génération – en grande partie Gen Z – cherchant à concilier individualité et éthique. Selon des enquêtes, près de 83 % des 18‑25 ans ont déjà acheté d’occasion, d'abord pour économiser, puis pour limiter l’impact écologique.
Influenceurs & influenceuses inspirantes
Parmi les figures emblématiques de ce mouvement, la TikTokeuse américaine Macy Eleni (aka Thrift Queen) est l’une des voix les plus influentes. Issue d’un milieu modeste, elle partage ses trouvailles – parfois des pièces rares ou liés à la pop culture – et a même publié Second Chances: The Ultimate Guide to Thrifting. Elle prône un thrifting “community-first”, valorisant les friperies de quartier plutôt que les grandes chaînes.
En Europe, l’influenceuse moldave Doina Ciobanu s’est affirmée comme ambassadrice de la mode circulaire. Modèle et consultante en durabilité, elle conçoit des lignes de maroquinerie en matériaux recyclés et collabore avec des ONG comme l’ONU et No More Plastic.
Des marques et initiatives pour une mode éthique
Au-delà des influenceurs, des collectifs comme Fashion Revolution inspirent le grand public via des campagnes comme #WhoMadeMyClothes ou #Haulternative, rappelant l’importance de la transparence et de la réutilisation.
Sur les podiums aussi, l’éco-design prend de l’ampleur : à Toowoomba (Australie), le jeune créateur Yahya Khashaee a présenté une collection issue de denim recyclé, fruit d’un travail communautaire avec des étudiants.
Tensions & paradoxes de la friperie hype
Mais tout n’est pas rose : certains dénoncent une “neoliberal thrift culture” où la seconde main devient élitiste, voire performative, quand le prix et l’image priment sur l’éthique. En Australie, des polémiques éclatent autour du prix parfois élevé des pièces en boutique, parfois jugées injustifiées.
Un style chic, responsable et créatif
Le style “Sustainable & thrifted” valorise :
- Une créativité vestimentaire : mixer vintage, seconde main, pièces upcyclées ou éthiques pour inventer un style unique.
- Un engagement visible : préférer des labels transparents sur l’origine des vêtements et agir contre la fast fashion.
- Une économie circulaire : encourager les échanges locaux, les friperies solidaires ou les événements comme les dépôts-ventes étudiants (cf. Depop sur les campus américains).
Comment l’adopter élégamment ?
1. Parcourez Pinterest & TikTok : suivez des hashtags (#thriftedfashion, #sustainablefashion) et découvrez des flat lays ultra esthétiques.
2. Visez la complémentarité : mariez un bas vintage (jupe plissée, denim oversize) avec un haut éthique (bio, recyclé). Les contrastes fonctionnent magnifiquement.
3. Rejoignez ou créez des communautés : partez à la chasse aux fripes avec des ami·es ou assistez à des marchés éphémères autour du vêtement circulaire.
4. Ciblez l’impact, pas l’image : privilégiez les circuits solidaires ou les labels qui réinvestissent dans des causes (environnement, artisans, recyclage).
Conclusion : un luxe durable à la portée de chacune
Le mouvement “Sustainable & thrifted” n’est pas réservé aux initiées. Il représente une réponse raffinée et engagée à la crise écologique du vêtement. Entre créativité, responsabilité et élégance, il offre une alternative concrète à la fast fashion — dans l’air du temps et prête à s’imposer comme l’un des styles dominants des années à venir.