Une scène hallucinante dans la ligne 6 du métro parisien. Une jeune femme, élégante, assurée, monte dans la rame avec une robe longue en soie blanche. Elle se poste au centre de la plateforme, sort une paire de ciseaux dorés de son sac… et découpe sa tenue en deux, devant les regards ébahis des passagers.
Non, ce n’était pas un coup de folie. C’était une performance. Et un message. Une vidéo choc, captée par un passant, qui cumule déjà plus de 4,2 millions de vues sur TikTok et fait le tour des réseaux.
Une action qui interpelle : “Mon corps, mon tissu, mon expression”
La jeune femme s’appelle Inès Gaultier, styliste indépendante et ancienne élève de l’IFM. Derrière son geste, une volonté claire : libérer le corps féminin des conventions sociales, des coupes dictées, des longueurs imposées.
“On m’a toujours dit que les jupes courtes étaient une provocation. Alors j’ai décidé de couper moi-même ma robe. En public. Pour dire que je choisis.”
Dans la vidéo, Inès coupe d’abord l’ourlet jusqu’à mi-cuisse, puis relâche le haut de sa robe pour en faire un crop top asymétrique, transformant une tenue sage en silhouette ultra-moderne… sous les regards stupéfaits mais aussi admiratifs des passagers.
La mode comme performance sociale
Ce happening s’inscrit dans une série d’actions intitulée “Cut the Rules”, initiée par Inès depuis juin dernier. À travers des gestes forts dans des lieux publics (musée, gare, marché), elle interroge les diktats de la mode féminine.
“Pourquoi une robe longue serait élégante, et une robe courte ‘vulgaire’ ? Ce sont des tissus, pas des étiquettes morales.”
Son compte Instagram, suivi par plus de 300 000 abonnés, regorge de créations hybrides, recyclées, déconstruites. Chaque tenue est pensée comme un manifeste.
Des internautes partagés entre choc et admiration
Sur TikTok, les réactions sont vives :
- “Iconique. J’ai frissonné.”
- “Elle est folle mais je respecte.”
- “C’est plus puissant que mille discours féministes.”
- “Encore une qui cherche le buzz.”
Mais une chose est sûre : personne ne reste indifférent. Et c’est exactement ce qu’Inès voulait provoquer.
Un style qui bouscule, une génération qui revendique
Inès fait partie de cette nouvelle vague de créateurs qui utilisent le vêtement comme langage social. Elle revendique :
- Une mode sans genre
- Des pièces modulables et libres
- Une esthétique du détournement
- Le droit de choquer pour faire réfléchir
“Ce n’est pas moi qui suis provocante. C’est le système qui est rigide.”, lâche-t-elle dans une interview pour ELLE.
Conclusion : une robe découpée, une société secouée
Ce que certains ont vu comme un simple coup de ciseaux est en réalité un coup de génie artistique et politique. Inès a compris une chose essentielle : dans un monde où tout est formaté, oser être soi est un acte révolutionnaire.
Et si une robe coupée devenait le symbole d’une nouvelle liberté ?